En fonction des déplacements professionnels, le constat sans cesse plus manifeste de fractures territoriales inédites qui donnent le sentiment de s'accélérer et surtout de s'amplifier. En février 2017, un organisme public d'études indiquait que les quelques métropoles françaises accueillaient maintenant 46 % des emplois créés. Mais surtout derrière cette moyenne, par exemple 85 % des ingénieurs de l'informatique sont regroupés sur certaines métropoles. A ma connaissance, pour la première fois à ce point, on assiste à un réel éclatement du territoire en 4 groupes : les métropoles, les villes moyennes, les petites villes et le monde rural en plein abandon. Autant des métropoles capitales régionales (Lyon, Bordeaux, Nantes, Lille, Marseille-Aix, Toulouse, Strasbourg …) ont pris le train de la modernité internationale, autant les trois autres groupes décrochent actuellement pour vivre à un autre rythme. C'est du jamais vu à ce point en France, pays dit de l'unité territoriale par l'action de l'Etat. Et aujourd'hui, dans les métropoles capitales régionales, cette cassure est officiellement assumée, reconnue, même revendiquée. Un tournant majeur pas assez évoqué publiquement.
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