Hier matin, France Bleu Isère a consacré un reportage de grande qualité sur la bataille d'une société ABépluche. Son créneau est étroit mais d'une grande utilité. Cette société peine à s'installer dans la durée. La raison : l'absence de marchés publics locaux parce que des collectivités ne reconnaissent pas que la valeur ajoutée de son service a un coût et que ce coût doit donc correspondre à un … prix. C'est la bataille ridicule du plus bas prix qui est le socle du clientélisme irresponsable, le bouclier de la décision indifférente qui ne veut pas dire son nom. Lors d'une subvention par exemple à une association culturelle, où est la prise en compte du rapport qualité / prix entre un service et une aide publique ? Nulle part. Mais dans cette hypothèse, l'argent public devient, selon le discours officiel, le marqueur du soutien à une activité dite … d'intérêt général même si les "clients" sont très rares. Mais dès qu'il y a un rapport économique marchand, cette "mentalité" disparaît. Il faudrait apporter une valeur ajoutée sans le prix qui correspond. Bref, impossible par définition ! Et dire qu'un pays comme la France se moque de la "jungle" que seraient le Canada et les Etats-Unis … Le jour où la France aura autant de modalités protectrices et de respect du prix de proximité comme valeur ajoutée, l'économie de proximité en France deviendra resplendissante. C'est un triste pays quand le prix d'une valeur ajoutée n'est pas reconnu. Un pays voué à l'échec collectif et au départ de ses talents lassés de devoir se battre contre tant d'obstacles injustes.
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