Denis Bonzy

Quand tout réside dans le regard d’autrui …

Obama 03 04 14

C'est surprenant de constater actuellement certaines questions sur la présidentielle 2017 : les révélations sur les affaires de François Fillon vont-elles impacter le vote ? Quelle évidence ! C'est l'un des sujets prioritaires des conversations. Ce qui a changé c'est le regard d'autrui sur Fillon. Hier, quand les personnes le voyaient, elles attendaient le contenu de ses déclarations. Aujourd'hui, elles s'interrogent d'abord sur le prix de son costume, sur l'éventuel donateur … et tant d'autres questions. Le politique vit à travers le regard d'autrui. Le regard d'autrui est la grille de lecture sur un politique. Hollande en fut une caricature : même face à des actions positives, le regard d'autrui était scotché à des images chocs : la pluie, le casque à scooter, la formule sur les "sans dents" liée aux révélations de son ex … Le regard d'autrui c'est le filtre face aux faits bruts. Quand ce filtre est négatif, les faits bruts n'ont pas d'espace. Bien au contraire, la bonne définition de la mode, c'est quand le regard d'autrui est positif. Quand il est positif au point de sublimer une attitude ou une expression maladroite dans l'absolu. Sous cet angle, les politiques ont un exercice difficile car le regard d'autrui bouge vite. Et surtout, il n'est pas un bon critère de sagesse. Le bon critère de sagesse c'est le regard de soi sur … soi. On a connaissance de tous les critères. Et si ce regard est positif avec humilité et raison, un grand pas est fait vers la sérénité. C'est aujourd'hui la vraie bonne question du moment : finalement Fillon a-t-il encore un regard positif de lui sur … lui ? Son attitude pendant les débats contradictoires donnera peut-être des éléments de réponses ?

Commentaires

Laisser un commentaire