Rien de plus précieux que les discussions de bonne foi avec des personnes qui acceptent de faire part de leurs projets, de leurs émotions, de leurs centres d'intérêts. Actuellement, lors de discussions, je suis très surpris par la montée en puissance de deux pratiques sportives en matière de running : le trail en pleine nature et les courses collectives urbaines de nuit. Il est désormais rare de ne pas rencontrer une personne qui ne se soit pas mise à l'une ou à l'autre. Hier, il était question de courir en bordure de route avec le walkman sur les oreilles. Aujourd'hui, c'est fini. Le podium des sports n'est jamais triste. Il bouge tout le temps. En ce moment, ce podium est bousculé par ces deux pratiques. Le trail en pleine nature qui permet de vivre la nature à son rythme, sans la monotonie ni l'insécurité du bordure de route. Et les courses collectives urbaines de nuit qui permettent de voir la ville sous un autre "jour" : moins hostile, moins sur-occupée par les automobiles… Lors de ces discussions, un constat identique chez ces pratiquants : maintenir un état d'esprit positif. Il ne s'agit plus d'être heureux mais de repousser les temps malheureux. Profiter de ces temps de parenthèses. Comme si ce rendez-vous pouvait être repoussé mais qu'il serait incontournable. Surprenante à ce point cette culture de "remettre son malheur à demain" … Comme si le bon sens ne pouvait consister qu'à décaler les jours difficiles. Les politiciens gagneraient à intégrer ce réalisme pour perdre moins de temps dans des promesses qui ne font plus de dupes.
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