Denis Bonzy

La France à la recherche d’un printemps qui n’a réussi nulle part ailleurs

Printemps érable

Au début des années 2010, la mode était aux printemps : arabes, érable … Pour ce qui concerne les "printemps arabes", je suis mal placé pour les évoquer, je ne connais pas ces pays de façon sérieuse. Je me range du côté du sentiment global qui est qu'après ces temps des révoltes populaires les lendemains ont été pour le moins difficiles. Pour ce qui concerne le printemps érable (Canada 2012), les lendemains ont été laborieux. A ce jour, aucun printemps démocratique n'a fonctionné pour donner naissance à une rupture positive durable. Pourquoi ? Parce que l'addition ponctuelle des mécontentements, des colères ne donne pas naissance au socle d'une nouvelle gestion positive, constructive, sérieuse. En contradiction avec la référence des saisons, les "printemps politiques" font tomber mais ne font pas pousser. C'est aujourd'hui le climat en France. Depuis longtemps déjà, politique et idéal ont divorcé. Là, l'éloignement est particulièrement fort. Un électrochoc serait utile. S'en remettre à l'électrochoc du jour du vote, c'est un péril quasi-irresponsable dans l'ambiance actuelle. Dans chaque camp, c'est une réalité qui mériterait d'être mieux considérée. Il y a quand même des enjeux d'une portée considérable dans une ambiance internationale très particulière. Et l'actuelle campagne relève d'abord de l'irresponsabilité collective dans de telles circonstances quand on ajoute les égoïsmes individuels, les projets sans financement, les colères sans souci de résoudre les problèmes … Chaque jour qui passe ajoute à la confusion. Et la confusion n'est jamais bon conseillère pour une décision de qualité.

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