Plus on avance dans la vie, plus elle apparaît comme un voyage incertain avec de multiples épreuves qui sont autant de tests entre les états sombres et les états brillants. Chacun porte en soi ces deux aspects. Sur la route de l'existence, l'état d'esprit sera tiraillé. Parfois terriblement heureux dans certains événements. Parfois immensément malheureux en fonction d'épreuves lourdes. Dans ces derniers moments, il faut lutter pour chasser les états sombres. C'est le test de la maîtrise de soi. Et probablement d'ailleurs la seule façon pour se reconstruire et bien re-démarrer. Quelle inquiétude de constater que des personnes qui aspirent à des responsabilités éminentes veulent d'abord partager les états sombres : colères, violences, refus de reconnaître leurs responsabilités personnelles directes. Et inquiétude analogue de constater que la politique ressemble désormais à un match de football avec des militants aussi soumis à la défense coûte que coûte de leurs maillots. Dans ce contexte, les états sombres marquent beaucoup de points actuellement. Les messagers sont pris à partie. Et pourtant quelle liberté plus importante que celle de la presse, celle qui les vaut toutes selon la belle formule de Chateaubriand. Et de même pour la justice qui doit faire face à des décisions d'une extrême complexité et qui fonctionne dans des conditions d'ascétisme matériel irréel en France. Si des inflexions rapides n'interviennent pas, le mal à l'âme risque de devenir très douloureux en France à ce rythme.
Laisser un commentaire