C'est un des sujets les moins traités et pourtant très intéressant : l'identité géographique existe-t-elle ? Et si oui qu'est ce qui peut la structurer ? Quels rapports entre une identité géographique et le profil des habitants ? Qui structure le plus l'autre ? Depuis près de 30 ans, pour des raisons professionnelles, je suis sur Lyon plusieurs fois par semaine. Samedi en me rendant sur Grenoble, le constat classique de clochards, de tags, de papiers sur la chaussée. Dès l'arrêt au feu du pont de Catane, sur la droite, un groupe de sans abri manifestement très énervé, probablement très alcoolisé … Ce matin, à Lyon, entre Bellecour et le bout de la rue de la République à l'opposé de Bellecour donc sur un espace important : pas un clochard, pas un papier, pas de tag … (cf photos ci-dessus et ci-dessous prises à 9 heures). Bien davantage, à Lyon, la Ville vend même son savoir-faire en matière d'événementiel (cf article dans Les Echos la semaine dernière sur la fête des Lumières) et récupère des recettes non négligeables. Le Maire du 2ème arrondissement (UDI) travaille en bonne intelligence avec la "mairie centrale" (PS). Si des dossiers les opposent, il présente des contre-projets solides, précis, argumentés. Une approche bien éloignée de la guerre permanente des tranchées à Grenoble. A Grenoble, où le moindre projet piéton est perçu comme une agression contre les commerces. Et à Lyon, la rue "principale" est … piétonne avec des enseignes de haute renommée qui ne baissent pas les rideaux, loin s'en faut. Comment à 150 km de distance, de telles différences peuvent-elles exister à ce point ? Pourquoi de tels "tempéraments" aussi différents ? La sociologie ? L'histoire des lieux ? Comme beaucoup de sujets importants donc difficiles, il n'est pas traité. Dommage …
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