Denis Bonzy

L’Etat impuissant ou le régime de la punition sans risque pour lui

Policiers

Il y a actuellement une immense colère dans le pays qui n'est plus dupe de certaines méthodes dont l'impuissance de l'Etat qui se réfugie derrière les punitions sans risque pour tenter de sauver les ultimes apparences de son autorité d'antan. Dernière caricature : des policiers manifestent. Ils font l'objet d'une enquête disciplinaire et  les auteurs du délit contre leurs collègues marqués à vie … courent toujours. La lassitude devant les coups de mentons quotidiens sans la moindre suite concrète sérieuse. Aujourd'hui, la loi s'applique d'abord (voire même exclusivement) à ceux qui donnent le sentiment de ne pas mettre la République en danger. C'est le contrôle de la route sur la voie bien dégagée mais surtout pas dans un quartier difficile où les jeunes grillent les feux rouges de façon méthodique et circulent sans casque sur les motos. C'est l'artisan exposé à des contrôles administratifs d'un extrême pointillisme. C'est l'agriculteur qui perd une aide publique parce qu'il n'a pas déposé le formulaire sur le serveur numérique nécessaire en complément de l'envoi papier classique. 

Et la liste pourrait être longue d'un Etat qui punit le faible mais baisse les bras devant ceux qui lui résistent. 

Cette lassitude crée une colère immense. L'establishment l'ignore parce qu'il échappe à ces tracas pour vivre dans le confort douillet des princes du moment qu'il flatte dans l'attente de connaître le prochain prince pour reproduire le même comportement. Eux ils ne gagnent pas leur vie grâce à un métier mais par la flatterie permanente comme la Cour de la vieille monarchie que la France est restée.

Il y a actuellement un besoin de révolte qui ne doit plus être ignoré. Le coup de sang approche pour la première fois à ce point depuis longtemps. Avec les politiques traditionnels, c'est comme la chanson de Cabrel contre les corridas "… je vais finir par l'avoir cette danseuse ridicule …" mais là pas sûr que Marianne dorme sur ses deux oreilles le soir venu. 

 

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