Dans 3 jours, Justin Trudeau va fêter sa première année de mandat au Canada. En France, en 2014, moins de deux ans après l'élection de F. Hollande, la majorité présidentielle prenait une raclée historique. Il suffisait presque de se dire opposant à Hollande pour être … élu. Actuellement, au Canada, le parti de Justin Trudeau caracole en tête des intentions de votes avec le score de 53 % très largement devant tous les autres partis.
Dans quelques semaines, Barack Obama va quitter la Maison Blanche après 8 ans de pouvoir. En France, le pourcentage d'opinions favorables de Hollande est de 16 % après 4 ans de pouvoir. Aux Etats-Unis, la notion qui s'approche le plus de ce concept est celle du taux d'approbation. Le dernier sondage publié par CNN la semaine dernière, le taux d'approbation de Barack Obama est de 55 % !
Contrairement à l'idée désormais répandue en France, il n'y aurait pas une impopularité mécanique liée à l'exercice du pouvoir. Et pourtant aux Etats-Unis et au Canada, les médias n'ont pas la même culture complaisante que bon nombre de médias français très légitimistes.
C'est un fossé de décalage qui mérite l'attention plutôt que de se complaire dans l'idée d'une exception française comme si exercer le pouvoir devait être un exercice sacrificiel.
C'est quand même agréable de constater qu'il y a des démocraties où le pouvoir peut accompagner une démocratie positive. C'est une situation fragile, précaire comme le montre l'actuelle campagne présidentielle américaine. Il n'y a rien de jamais acquis. Mais lorsque les dirigeants trouvent les bonnes méthodes, l'opinion moderne n'est pas automatiquement ingérable, contestataire, prête à sanctionner. Des chiffres à méditer.
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