Hier, pour ne pas être à la traîne d'autres grandes puissances, l'Union Européenne a accéléré son processus de ratification de l'accord de Paris (COP21). Elle y avait également intérêt pratique pour ne pas être à l'écart de certaines discussions de la COP22 qui s'ouvre prochainement au Maroc. C'est un dispositif international important dans la lutte indispensable contre le réchauffement climatique qui est une menace réelle majeure déjà constatable.
Ce qui est étonnant en France, c'est la méthode mise en oeuvre pour ratifier cet accord. Dans de très nombreux autres Etats, à l'exemple de l'actuelle discussion parlementaire au Canada, le processus de ratification s'accompagne d'un acte précis d'orientation sur les mesures concrètes à mettre en oeuvre pour que l'Etat concerné respecte sa contribution à cet accord.
En France, la ratification est intervenue seule. L'objectif est affiché. Mais les moyens pour atteindre cet objectif ? Tout reste à faire ! C'est un jeu lassant que de séparer ainsi l'objectif et les moyens. Trop de médias se complaisent dans cette technique du simple affichage. Cette méthode conduit à toujours repousser le traitement sérieux d'un dossier. Si bien que la spécialité française c'est de ne jamais régler un dossier une fois pour toutes. Cette superficialité permanente fait que le même sujet revient de façon récurrente avec ce sentiment des crises toujours pendantes qui minent le moral collectif : le pays où les mêmes crises vont de ré-inviter en permanence comme la veille … C'est aussi ce constat qui explique l'actuelle perception d'impuissance publique.
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