Denis Bonzy

« C’est la faute de la Métro … » : l’excuse qui ne suffit plus !

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Dans l'agglomération grenobloise, le refrain politicien "ni responsable ni coupable" avait trouvé son bouclier depuis 2014 : la Métro. Les élus municipaux avaient le paratonnerre idéal : "un problème non résolu = "c'est la faute à la Métro !". Mais hier, dans une Commune de l'agglomération grenobloise, une réunion importante sur l'eau. 3 fonctionnaires de la Métro, un représentant d'un cabinet d'études, un représentant de la société Colas sont présents pour exposer un dossier mené "cul par-dessus tête" au point de lever un tollé général : absence totale de concertation, organisation de la réunion dite de concertation 3 mois après l'attribution de l'appel d'offres, projet de lancement des travaux sans même avoir l'autorisation indispensable de propriétaires pour traverser des propriétés privées …

Dans la lassitude de s'exposer aux critiques fondées mais vives (toujours exprimées dans la courtoisie pour respecter le statut des fonctionnaires), ces derniers exposent alors tout le processus. Et d'un coup les masques tombent ! Le projet a été élaboré à la demande des élus de la Commune concernée, dans la concertation la plus totale avec les élus de la Commune…. Et deux élus municipaux sont là au premier rang et ne prennent jamais la parole pour dire le contraire ! C'était le moment de la vérité : soit les élus gardaient le silence et c'était le "bruit de leur culpabilité" soit ils prenaient la parole et c'était le cri de leur innocence. Et ils ont gardé le … silence face aux révélations détaillées des services de la Métro !

Une étape est franchie. La Métro n'accepte plus de jouer le paratonnerre et les élus ne peuvent nier leur responsabilité directe dans un dossier bouclé dans la solitude la plus totale pour tenter de mettre tout le monde devant le fait accompli.

La confiance est brisée dans des conditions inédites. Et on est scandalisé par le double langage d'élus municipaux qui oublient le lien direct qui devrait être le leur auprès des citoyens pour se livrer à des jeux qui deviennent ainsi la pire caricature de la politique que chacun n'accepte plus.

Les responsables et les coupables sont à la fois la Métro lointaine et arrogante mais aussi des élus municipaux qui n'ont pas le courage de rendre compte des vraies priorités qui sont les leurs lors des travaux à la Métro. L'agglomération grenobloise s'enfonce dans une triste "démocratie inversée".

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