Pour les étudiants des Ecoles de Commerce, c'est le sujet de fond du moment : et si Uber faisait faillite … ? La question a été ouverte par Bloomberg. Et depuis, avec les chiffres et les constats opérés par Bloomberg, la question a même changé de sens. Elle est devenue : "comment Uber pourrait ne pas faire faillite … ?". Ce qui est davantage qu'une simple nuance.
Derrière cette question, c'est le retour en force des fondamentaux. A ce sujet, il est souvent question actuellement du "politiquement correct brisé" c'est à dire de la fin d'une pensée unique imposant ses totems. C'est peu dire par rapport à la remise en question de "l'économiquement correct" c'est à dire cette pensée unique qui fait les modes du moment en matière d'économie ou de gestion des finances publiques. L'entretien hier de Denis Kessler sur BFM Business a été révélateur en la matière au point que la journaliste ne trouvait même plus les mots pour relancer après des remarques de Denis Kessler tant son schéma classique de pensée était secoué.
C'est le début d'une période très mouvementée qui s'annonce. La fin d'un cycle de soumission à des thèmes manifestement erronés.
C'est comme un autre sujet politique non traité : encore combien de temps la démocratie française pourra-t-elle fonctionner sur la base du … second qui gagne. Aucune autre démocratie ne connaît une telle situation. Or c'est aujourd'hui la règle de vie de la démocratie française : le 1er qui perd et du second qui gagne. Irréel. Le score du FN est actuellement ignoré pour se focaliser sur le pourcentage de Hollande. Le jour où "cette bulle médiatique" va éclater, le pays risque d'avoir des difficultés à retrouver son équilibre à force de refuser de regarder avec lucidité les vraies questions.
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