Hier, Robert Redford a fêté ses 80 ans. Il est pour moi le meilleur ambassadeur du cinéma. Il sait remarquablement être filmé. Mais il sait aussi filmer les autres (Et au milieu coule une rivière). Il a anobli le cinéma en réalisant des films sur des belles causes en les popularisant et en les sortant de conceptions élitistes. "L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux" est un plaidoyer sublime pour la cause animale : la complicité, la douceur pour faire naître la confiance. Il a beaucoup combattu pour l'environnement. Il a tourné la page des stars à la vie dépravée, livrées à l'addiction de l'exposition médiatique permanente. Avec Sundance, il a même ouvert la bataille pour le cinéma indépendant.
Il s'engage pour des causes politiques mais avec économie. Pas pour n'importe quoi ni pour n'importe qui. Ses films sont de merveilleux rendez-vous. Et plusieurs années plus tard, avec la énième rediffusion, toujours le même plaisir pour découvrir un détail de plus qui avait échappé : une lumière, un paysage …
Les thèmes de fond qui sont traités sont des vrais sujets de sens :
- que peut-on acheter dans la vie ? = Proposition indécente,
- le vrai leadership = Le dernier château
- la solidarité dans les moments difficiles = Spy Game
- et même un film sans un mot = Lost
- …
Un vrai privilège que d'avoir pu compter au nombre de tous ceux qui aiment cette belle version du cinéma.
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