Et vous, vous vous faites une opinion sur quelqu'un à partir de quels critères ? C'est un des sujets les plus importants. Rencontrer quelqu'un peu de temps mais émettre une opinion sur l'intéressé(e). Pour moi les critères sont simples. Pour une personne de sexe masculin, par ordre décroissant c'est : la capacité d'un regard franc dans la discussion, la fermeté de la poignée de main, la capacité dans la discussion à ne pas être d'accord, puis la montre et enfin l'éclat d'un sourire franc. Pour une femme, c'est le style épuré, le port de tête qui dégage la capacité d'un tempérament prompt à résister et l'harmonie des bijoux.
Dans tous les cas, lorsqu'il y a un doute, je pose une question sur les animaux. Et toute personne qui la balaye d'un revers de main, la mauvaise appréciation est consommée.
Cette approche m'a souvent inspiré des questions très décalées lors de participations à des jury universitaires. Mais l'essentiel n'est pas de juger un savoir ponctuel mais une personnalité.
Pour revenir à la montre, le samedi 16 juillet, lors d'un événement familial, j'ai fait une belle rencontre. J'observais un photographe professionnel. Et comme je me mets à la photographie, j'étais soucieux de collecter des conseils pratiques de la part d'un professionnel. Puis tout d'un coup, je constate une montre datée. Et là, je tombe sur un "maître". Un vrai "maître". Les explications pleuvent : pourquoi cette montre, le souvenir de son épouse dramatiquement décédée dernièrement… Ce n'est jamais une question de prix mais de sentiments portés par un objet : quelle passion, quelle étape, quel événement … Et là surprise totale, l'intéressé sort un petit coffret métallique de la poche intérieure droite de sa veste. Un coffret cabossé, usé. Et à l'intérieur deux autres montres bien rangées dans des étuis de velours. Et chaque montre a son histoire. Elles sont vieilles, remarquablement entretenues. Ce coffret ne le quitte jamais ! Et la soirée fut passée à parler des montres. Un objet qui révèle tant sur le tempérament de chacun.
Pour ma part, l'un des souvenirs auxquels je suis le plus attaché est une montre Dreffa. Une marque disparue. La montre que ma mère à offert à mon père pour leur mariage au lendemain de la seconde guerre mondiale. Elle a 70 ans. Au décès de mon père, Annick, ma soeur aînée, a accepté de me la donner. Elle savait tous les souvenirs attachés à cette montre qui avait été notamment ma compagne lors d'un hospitalisation pendant mon enfance. Elle fonctionne toujours. Pour que son mécanisme ne se grippe pas, je la remonte chaque matin avec douceur, émotion et respect. Puis la repose pour ne pas l'exposer à un risque quelconque. C'est un moment important et profond pour moi. Ensuite la journée peut démarrer.
Ce samedi 16 juillet a été l'occasion d'une belle rencontre. Les événements globaux actuellement si souvent pénibles rendent ces rencontres encore plus précieuses. Merci aux montres. Une fois de plus. Elles m'ont rarement trompé sur les belles personnes. Ce n'est pas une affaire de prix mais le marqueur de vrais sentiments.
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