Quand on effectue un diagnostic serein détaillé de l'état de la France et qu'on constate l'immensité des désastres généralisés alors que ce sont les mêmes dirigeants qui s'échangent le pouvoir depuis 30 ans, il y a une question de bon sens qui vient immédiatement à l'esprit : qui sera le 1er à avoir l'honnêteté de s'excuser ?
C'est un sujet ancien pour moi. Il a été ouvert dans la foulée de la réunion de Dominique de Villepin du 4 décembre 2010. Puis tout particulièrement dans les semaines avant sa conférence de presse du 14 avril 2011. Nous avons été plusieurs à défendre que tout candidat ayant été associé au pouvoir devait présenter ses excuses avant de présenter sa candidature. Les formulations étaient différentes mais revenaient à ce principe là.
Le mot très fort "d'excuses" n'a jamais été employé comme si en France pour pouvoir prétendre au pouvoir il fallait surtout ne jamais reconnaître s'être trompé.
Comment est-il possible de reconstruire des bases solides à une confiance si cette étape de la prise de conscience des erreurs n'est jamais exprimée ?
La France est au milieu d'un champ de ruines (sécurité, finances, chômage …) et personne n'a l'honnêteté de dire clairement "nous nous sommes trompés : voilà où et voilà pourquoi !".
Comment est-il possible d'attendre un changement de comportement de la part d'une personne qui n'éprouve même pas la nécessité de reconnaître ses torts ?
C'est l'une des raisons actuelles de la colère actuelle en France. C'est l'échec généralisé et pourtant ils ne se sont jamais … trompés. C'est donc que les intéressés ont un problème grave puisqu'ils n'ont même pas le recul pour effectuer leur propre analyse.
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