Dans 100 jours, la campagne américaine prendra fin et le jour de vote débutera. C'est la 9 ème campagne présidentielle que je suis avec attention. La première date de 1984 où à Boston, je découvrais un "autre univers". 4 campagnes ont mérité des qualificatifs particuliers.
2008 : la campagne de l'espoir : je n'ai jamais rencontré une telle fièvre collective qu'en 2008. Au printemps 2008, on commençait à sentir une ambiance particulière. Mais dans les dernières jours de la campagne, à Boston, la fièvre était totale : nombre de volontaires (photo ci-dessous du QG de campagne à Boston), assurance d'une victoire historique, militantisme généralisé, longueur des files d'attentes pour voter …
2004 : la campagne la plus pénible pour la nationalité française : les pro-Bush expriment leur hostilité contre les français qui viennent de les "trahir" dans la guerre contre l'Irak. Et les pro-Kerry cachent leurs amitiés habituelles. La 1ère fois et la seule à devoir s'expliquer sur son pays.
2000 : la campagne du rejet des années Clinton : le second mandat de Bill Clinton a pris fin en réalité au printemps 1998 quand il s'est pris les pieds dans le tapis avec l'affaire Lewinsky. Nous étions à Washington en juillet 1998 lors des auditions par le Procureur Starr. Je n'ai jamais rencontré une ambiance aussi glauque. Chaque matin avec la presse du petit-déjeuner se succédaient des détails plus glauques les uns que les autres. Une opinion qui en veut à un jeune président aussi talentueux incapable de résister à ses travers de tempéraments et abaissant la fonction en conséquence.
1984 : la formalité administrative : la victoire évidente : dans le choc entre Reagan et Mondale, pour la première fois à ce point le sentiment que Mondale est candidat parce qu'il en faut un mais qu'il ne pense jamais pouvoir vaincre Reagan.
Et … 2016 : la campagne du mal-être : Trump est une caricature de l'arrogance vulgaire. Et Hillary Clinton est une caricature du recyclage très daté, prête à tout pour accéder au pouvoir. Décevant pour une démocratie qui compte tant de talents. Et le score s'annonce très serré. Bien plus serré que les pronostics des médias français qui annonçaient comme une évidence la défaite de Trump aux primaires …
Laisser un commentaire