Mourir. Oui, bien sûr. Mais au moins savoir pourquoi. L'avancée de notre civilisation est marquée par sa volonté et par sa capacité à comprendre. A comprendre dans des domaines les plus divers. Ainsi, tous les actuels défis collectifs ont fait l'objet d'études considérables : réchauffement climatique, maladies … Face à la mort, nous avons considérablement progressé pour identifier ses périmètres. Pour le reste, nous l'accordons au … hasard. Mais là, il ne s'agit pas de hasard. Et pour comprendre, il faut d'abord poser les bonnes questions.
Deux constats simples :
1) Face au terrorisme, la France est actuellement frappée dans des conditions inégalées parmi les démocraties occidentales entre le nombre de morts et la population. Au sein de l'Union Européenne, pas d'autres pays comparable exposé. Ni dans les principales puissances européennes. Ni dans les puissances moyennes. Et encore moins pour les plus petites.
Il y a donc bien une spécificité propre à la France au sein de ce bloc européen.
Pourquoi ?
Son passé colonial ? Elle n'est pas la seule parmi les "vieilles puissances".
Son action internationale ? Mais elle agit souvent, voire toujours, au sein d'une coalition internationale.
Les valeurs qu'elle représente ? Mais représente-t-elle encore seule des valeurs qui ne seraient pas celles des autres démocraties occidentales ?
… : de façon très étonnante, cette dimension n'est jamais évoquée. Qu'à fait la France pour susciter tant de haine ?
Or c'est la question de fond. Puisqu'en principe c'est la réponse donnée à cette question de fond qui doit conditionner l'efficacité des mesures prises.
2) Parce qu'il existe une "spécificité française" manifeste donnée par les chiffres, perçue par les français, la confiance avec les gouvernants est cassée. Ils ne répondent pas au besoin d'efficacité comparée. Mais surtout, ils n'expliquent pas cette spécificité. Est-ce affaire des moyens mis en oeuvre, sous-entendu la "réponse française" serait-elle moins efficace qu'ailleurs ?
Tant que ces deux questions n'auront pas de réponse fiable précise, le débat semblera très déconnectée des réalités durables d'efficacité.
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