Depuis 1984, date d'un long séjour dans une équipe de campagne de John Kerry, chaque présidentielle américaine retient une attention particulière de ma part. Il y a eu des contrastes forts. En 2004, être pris à partie sur place comme français parce que la France n'avait pas suivi pour la guerre d'Irak. Puis l'enthousiasme des campagnes de Barack Obama avec un souffle local de fraîcheur rarement connu. Une ambiance de campagne d'un peuple qui semble renaître. La liesse dans les rues de Boston les soirs de résultats.
Mais là, cette campagne 2016 bat tous les records de nullité. D'ordinaire, une campagne présidentielle américaine c'est l'esprit du commencement. La première puissance mondiale va alors écrire une page nouvelle de son Histoire. En 2016, ce n'est pas de commencement que l'on envie mais de fin. La fin d'un épisode Trump qui multiplie les comportements scandaleux dont la caricature est la confusion des genres quand il se rend inaugurer un golf en Ecosse le lendemain du Brexit. Consternant. Quant à Hillary Clinton, elle est manifestement restée la même avec le plaisir à peine dissimulé de son époux heureux de retrouver la … Maison Blanche avec une sorte de mentalité de propriétaire du pouvoir.
Comment une démocratie qui fourmille de tant de talents manifestes peut-elle être réduite à un tel "choix" ? Faut-il en déduire que la politique fait maintenant fuir les talents à ce point pour se consacrer désormais exclusivement aux affaires ?
La vraie question 2016 n'est plus qui va gagner mais comment les Etats-Unis ont-ils pu tomber aussi bas pour un choix aussi décisif ? C'est le vrai mystère de la campagne 2016. Il reste encore 4 mois, puis 4 ans. La page post Obama s'annonce bien délicate à partager.
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