Des étudiants m'ont souvent posé la même question : "à quels créneaux d'activités faites vous confiance ?". Cette question est désormais généralisée car la crise, donc les inquiétudes, a tout gagné. Pendant de nombreuses années, ma réponse était compliquée, très nuancée, ponctuelle, liée à des facteurs conjoncturels. Puis lors d'une discussion avec Alain Mérieux, sa réponse m'est apparue d'un extrême bon sens "tu sais, sans vent, le meilleur navigateur n'avancera jamais. Avec le vent, le plus mauvais navigateur avancera toujours. Il faut donc identifier le bon vent et si possible permanent". Tout était résumé dans cette formule de bon sens. Et j'ai vu l'économie sous un autre jour.
Et depuis, à partir d'un panel, j'ai cherché à identifier si ce "bon vent permanent" existait. Et surtout où ?
Il y a trois domaines qui sont apparus comme frappés d'un bon vent permanent :
1) Le sexe et ses déclinaisons coquines : un marché formidable. Pour ceux qui connaissent de façon détaillée le parcours de réussites, leur passage par ce segment de marché a été instructif : Niel, Ehrmann, JB Descroix-Vernier et sa société "merveilleusement" dénommée "Golden Glaouis Invest" (couilles en or) … Pour avoir eu plusieurs propositions intéressantes tout particulièrement au lancement d'Internet avec alors les avancées notoires de Didier Richard sur le dispositif technique des ventes en ligne, je n'ai jamais pu "faire le pas". Trop contraire à mon éducation. Dommage mais c'est comme cela. L'une des dernières réussites remarquables sur les déclinaisons coquines : Adore Me. Un succès colossal.
2) La boisson : à côté du marché de la nourriture très complexe, parfois saisonnier, difficile à gérer (délais de péremption …) la boisson reste une niche fantastique. C'est un marché compliqué. Là je n'ai jamais eu de proposition. Mais j'observe avec émerveillement le parcours d'Une Petite Mousse de mon fils Jonathan et de son équipe. Parvenir à cette croissance montre bien que le vent est là. C'est d'ailleurs un choix de segment de marché qui reste un mystère pour moi. Respecter son indépendance la plus totale mais quand même un jour parvenir à savoir pourquoi ce choix ? Le fruit de discussions de sa jeunesse ? D'autres critères ?
3) Puis il y a les introductions en bourse. Ou plutôt les 5 premiers jours d'une introduction en bourse, voire même les premières 72 heures. La bourse c'est sulfureux. Des experts font tout, et souvent avec succès, pour multiplier les critères techniques destinés à conduire à des gestions déléguées. Il y a une "fenêtre de tir" qui est simple et quasi-sécurisée. Les 3 jours post introduction en bourse. Pourquoi ? Parce que les introducteurs ont mis comme "règle d'or" ne pas descendre en dessous du cours de la première cotation pour ne jamais sanctionner les investisseurs qui ont rendu l'introduction possible en remplissant le book. Par conséquent, une marge de sécurité est alors prise avec une décote. Dans les trois premiers jours, c'est la décote qui saute pour revenir aux fondamentaux de la valeur. Donc la hausse est quasi-assurée. C'est certain que ce n'est pas très "glorieux" sur l'analyse à terme d'une valeur. Mais c'est assez sécurisé. Faites le test avant de vous lancer et vous constaterez qu'il reste encore des îlots où le risque n'est pas le voisin obligé.
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