Le fait nouveau majeur : l'accélération des citoyens. C'est le cas dans l'économie. Ils sont en circuit court, direct et marginalisent tous les métiers qui n'ont pas su s'adapter. Les vraies "novations" ne sont pas dans l'émergence de nouveaux métiers mais dans l'exercice neuf de vieux métiers : se loger (Airbnb), se déplacer (BlaBlaCar) …
Cette accélération n'a pas encore été intégrée par la politique. Comme pour l'économie, les citoyens vont contourner les vieux circuits. L'Italie avec ses municipales vient de le montrer. Les primaires explosent aux Etats-Unis actuellement. Le temps du bipartisme se termine. Et les primaires explosent au moment où elles sont reprises en … France.
Les partis n'ont plus de troupes comme les grandes enseignes commerciales n'ont plus de clients fidélisés à jamais. La "voix du peuple" bouge, se déplace. C'est cette accélération qui devient l'inconnue majeure.
Deux ruptures sont nées en France :
- ne rien attendre de la puissance publique,
- décider en fonction de ses intérêts personnels.
C'est donc la fin des intermédiaires institutionnels et la fin aussi de la notion fumeuse de l'Intérêt Général, leur cache sexe utile des intérêts particuliers peu avouables.
Sur ces bases, le "troupeau" devient moins gérable. La présidentielle 2017 sous cet angle s'annonce très intéressante. Pourquoi échapperait-elle donc en France aux rebondissements imprévisibles déjà connus par d'autres démocraties comparables ?
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