En octobre 2014, Jean Tirole recevait le prix Nobel d'Economie. Une distinction rare pour un Français. Surtout en économie. On était donc en droit de penser que cet universitaire français, reconnu par la communauté internationale pour la qualité scientifique de ses travaux, occuperait une place de référence dans le débat public français. Puis après le Nobel, rien. A l'écart des débats intérieurs.
Hier, sur Europe1, Jean Tirole était de retour. Enfin.
La surprise des journalistes a été grande sur un volet inattendu : la place des faits. Il y aurait donc des faits à accepter, à admettre avant de passer à d'autres sujets. Et à un moment l'un des journalistes pose une question essentielle : " …vous reprochez aux médias de ne pas défendre les faits …?
C'est actuellement le sujet le plus intéressant aux Etats-Unis dans le débat de la présidentielle 2016. Les "grandes plumes" s'interrogent publiquement sur le thème "avons-nous créé Trump ?".
Et les intéressés font leur auto-critique. Par exemple pour le projet de "mur avec le Mexique", avons-nous posé les bonnes questions : est-ce que le mur est une réponse efficace ? Comment un Président américain peut-il contraindre le Mexique à le financer ? Et dans ce cas, quel calendrier ? Et si le Mexique refuse de le financer, quelles conséquences ? …
Avec de telles questions, les faits se ré-invitent dans le débat. Et le débat change.
Qui pourrait défendre en dehors de la politique qu'un problème peut être résolu si les faits sont ignorés ou mal posés ? Personne. Les faits doivent être considérés parce qu'ils sont la 1ère étape incontournable pour apporter des solutions.
Hier, cette meilleure considération des faits a été la 1ère valeur ajoutée de ce débat. Ce qui reste à souhaiter c'est que cette meilleure considération ne se limite pas à cette émission là.
Laisser un commentaire