Pour avoir participé à de nombreuses équipes de campagnes lors de primaires américaines, à 6 mois d'un vote dans ce cadre je n'ai jamais constaté une telle démobilisation qu'actuellement dans les primaires … françaises. Le discours officiel "ils seront 3 millions à voter". Pourquoi ce chiffre ? Réponse souvent donnée : "parce qu'il est probable". Une réponse de ce type, c'est le pas dans le vide, le saut de la foi comme dans Indiana Jones.
Mais actuellement, c'est le néant. Ou plutôt le seul militantisme du clic. Avec les réseaux sociaux, cliquer pour "aimer", pour retwitter …
Donc d'abord le règne de l'entre soi.
Les vraies primaires, c'est quand dans les Communes des équipes se créent, travaillent, distribuent, font du porte à porte pour alimenter des fichiers bien renseignés. Combien de permanences de proximité ouvertes ?
C'est aussi des candidats qui passent du temps sur le terrain. Leurs collaborateurs qui se déplacent pour
motiver, pour former …
Que montre cette réalité actuelle en France ? La démotivation généralisée. Même dans l'opposition où l'envie concrète est faible.
La droite est bien sévère avec son meilleur agent électoral depuis de nombreuses décennies : François Hollande. Quand il va falloir gagner des élections et non plus seulement se contenter de capitaliser la défaite des autres, le climat va beaucoup changer dans de telles circonstances …
La photo ci-dessous c'est le QG de campagne d'Obama à Boston : 400 bénévoles qui consacrent du temps pour téléphoner, pour argumenter … Le jour où un candidat français mobilisera ainsi, beaucoup de choses changeront en France …
Denis Bonzy 
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