Le déroulement d'un mandat public en France répond désormais à des cycles assez classiques. Première étape : l'installation du pouvoir : à cette étape, en dehors des militants irréductibles opposés au vainqueur, à entendre les déclarations, tout le monde a voté pour le … vainqueur. Une approche qui témoigne d'un légitimisme assez sain en démocratie mais aussi d'un clientélisme assez malsain sur le thème "pourquoi s'opposer à un pouvoir dont il est possible d'avoir besoin ?". Cette période dure deux ans.
A mi-mandat, l'interrogation naît. Quand le bilan du pouvoir en place (national ou local) est "délicat", l'expression devient interrogative.
Puis c'est la dernière année du mandat. Et si le pouvoir a déçu, la faucille du temps qui se venge frappe. Implacable. Plus la déception a été forte, plus la faucille est actionnée alors avec vigueur. Plus les deux premières années de mandat ont été marquées par la "compréhension" face aux engagements non tenus, plus la dernière année s'annonce redoutable. Comme si le temps de la complicité devait être chassé par le temps de la "facture". Ainsi fonctionne la démocratie française à tous les niveaux. Nuit Debout n'innove pas. C'est la reconnaissance de ce cycle maintenant classique de la démocratie en France.
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