Denis Bonzy

Courir jusqu’à rêver … d’auto-stop

DB running 19 03 16

Surprenant après-midi hier. Un temps de printemps. Une douceur idéale pour courir. Préparer ses musiques. Chausser les baskets. Le running débute. Tout va pour le mieux. Même de mieux en mieux. Et tout d'un coup, le coup de pompe. Un sentiment irréel qui transforme une ligne droite en un champ d'horizon donc un bout inatteignable. Porter toutes les années même celles que l'on n'a pas encore. S'interroger sur le temps du retour. Et rêver d'auto-stop. Je n'ai jamais pratiqué l'auto-stop. Entrer dans une voiture que l'on ne connait pas. Découvrir des odeurs qui peuvent être désagréables. Devenir dépendant d'un tiers. Tout cela ne correspond pas à mes repères. Mais hier, j'ai rêvé d'auto-stop. Tous les freins habituels étaient levés. Chaque voiture devenait l'aide éventuelle pour rentrer. Facilement. Rapidement. Sans effort. Ne pas faire signe mais espérer qu'une personne que je connais s'arrête. Une des voitures s'arrête pour parler. Pour dire bonjour. Une embellie. Mes "sauveurs" sont donc arrivés. Je regarde avant d'évoquer cette hypothèse. Sur le siège avant (seul praticable) deux passagers mais … un siège bébé. Donc impossible. Difficile de solliciter de retirer un siège bébé aussi bien ancré. C'est l'auto-stop qui refusait l'expérience que j'acceptais pour une fois. Comme quoi, il y a des rendez-vous qui manifestement ne sont jamais faits pour intervenir. 

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