Séquence collective étonnante actuellement : celle du quand chacun se sent agressé. La présidentielle américaine bat des records sur ce terrain. Mais le même climat est présent en France et va s'exprimer prochainement. Deux exemples concrets :
1) Les lycéens défilent sur le projet de loi du travail pour dénoncer la précarité. Mais qui défile pour dénoncer la précarité de celui qui ne connait pas le chiffre d'affaires d'un mois sur l'autre ? Cette précarité concerne des dizaines de milliers de PME, TPE, artisans, commerçants …
Le président des étudiants UNEF a 27 ans et il cherche à terminer un second cycle d'économie sociale et solidaire. Mais qu'il commence à réussir ses études personnelles le garçon et il viendra ensuite donner des leçons à la société entière…
Il se sent agressé par la loi sur le travail. Moi je me sens agressé quand c'est un profil de ce type qui parle au nom de la jeunesse qui travaille ou qui veut travailler.
Et la liste serait longue de perceptions de ce type.
2) Quand Hollande, Valls et Cie ne tirent aucune conséquence des
résultats électoraux hebdomadaire à l'occasion desquels ils prennent des fessées de plus en plus spectaculaires, moi je me sens agressé dans le fonctionnement démocratique de la société. Parce que, dans un fonctionnement normal, ils auraient dû soit quitter le pouvoir soit provoquer une dissolution de l'Assemblée pour rendre la parole au peuple qui manifestement ne les soutient plus et ne les supporte plus.
A force de constater que personne n'exprime ces formes là d'agressions qui existent aussi et qui sont celles de la majorité silencieuse, il y a un moment où cette majorité ne reste plus silencieuse et que son expression rattrape le retard de mois de silence qu'elle ne tolère plus. C'est cela le phénomène Trump aux Etats-Unis. Et il ne restera pas cantonné à ce seul territoire.
Laisser un commentaire