Le système politique français est mort. Le problème est double face à ce constat. D'une part, l'acte de décès n'est pas officiellement dressé. Définitivement. Le système n'en finit plus de mourir. Et donc d'autre part, l'étape d'après n'est pas ouverte. C'est l'après qui pose problème. Parce que la décomposition est telle qu'il est possible de se demander comment en sortir et de ne plus trouver de réponse.
Il y a aujourd'hui trois dangers majeurs :
Tout d'abord, l'auto-mystification : à force de vouloir suivre l'opinion, la classe politique la place dans l'auto-mystification, une duperie qu'elle entretient dans l'irresponsabilité absolue.
Ensuite, la fausse morale : énoncer des objectifs louables mais choisir des moyens qui ne permettront jamais de les atteindre. C'est le résumé de la journée d'aujourd'hui. Le pays champion du chômage décide de ne pas … bouger. Irréel. Et de voir des jeunes préférer la sécurité à la liberté, quelle tristesse. Ils devraient demander d'être surtout libres pour pouvoir faire leurs preuves, gagner, progresser vite. Non ils demandent de la sécurité. Mais que demanderont-ils à 60 ans quand ils sont avec cette mentalité à 18 ans ?
Enfin, qui va avoir l'honnêteté et le courage de dire tout simplement que la France crève de son Histoire. A quel moment des responsables publics diront enfin "demain ne peut plus être comme hier". C'est fini. Et ce n'est pas parce que demain ne sera plus comme hier que demain ne sera pas mieux qu'hier.
Avec de tels dangers acceptés et surtout entretenus, il y a une seule question qui se pose avec de plus en plus d'insistance : où est la porte de sortie de ce musée des illusions ?
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