A 13 heures aujourd'hui, j'ai eu plaisir à participer au débat sur les primaires organisé par MicroCité. Sur plusieurs points j'ai exprimé mon scepticisme face à certaines affirmations relevant du politiquement correct actuel sur ce dossier.
1) La seule primaire réussie en France à ce jour c'est celle du PS en 2011. Mais n'est-elle pas d'abord l'enfant du Sofitel New York c'est à dire un contexte très particulier d'un parti et des militants placés dans des circonstances hors du commun pour se refaire rapidement une image de marque avec la mobilisation qui en résulte alors chez chacun ?
2) En dehors de ce cas, toutes les autres primaires y compris locales en France ont été un échec : contestations diverses, polémiques sur des tricheries, abandons en cours de route …
3) Le politiquement correct qui s'installe donne pour socle le chiffre de 3 millions de participants à la primaire dite de la droite et du centre. Il faut quand même entrer dans le détail de ce chiffre. Prenons l'Isère. C'est 840 801 électeurs inscrits soit 1, 88 % du corps électoral national. Si sur le plan national, l'objectif est de 3 millions de participants et que l'Isère respecte son pourcentage du corps électoral national, c'est un objectif de
56 400 participants.
Dernièrement les Républicains 38 (le 30 janvier 2016) ont élu leurs instances départementales. Pour le poste de président : 1 055 suffrages.
L'enjeu est donc de passer de 1 100 votants à …. 56 500 votants ! Multiplier par 50. A ce stade, pas de doute que l'élu n'est plus celui d'un parti. Mais cette multiplication par 50 est-elle bien réaliste dans les circonstances actuelles ? N'est-ce pas davantage le rappel de la multiplication des pains ?
Pour rappel, en 2011, en Isère, dans des circonstances exceptionnelles, le PS ce fut 55 500 votants sur la base de 159 bureaux de votes.
Sur les actuelles bases d'annonces, la primaire devient beaucoup à l'image de l'ensemble de la politique en France. Pourquoi ce chiffre ? Parce que je le veux ! Inquiétant.
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