Le niveau zéro des débats de fond en France a été crevé depuis longtemps. Mais là il bat des records. Valls à Davos, sur quoi porte le "débat"en France : "il a été moins applaudi que Macron …". Le temps fort a été l'intervention de George Soros sur Bloomberg TV.
Comment voit-il 2016 ? Et Soros énonce des faits :
- L'Europe explose notamment sous l'effet des vagues de migrations,
- + elle vient de perdre sa leader (Angela Merkel) qui a laissé son crédit politique dans une vague de migrations mal préparée,
- + la Russie s'engage dans des causes qui la fragilisent beaucoup,
- + la Chine va vivre une "pause" dans sa croissance donc dans sa fonction de locomotive de l'économie mondiale,
- + les Etats-Unis entrent dans une année de paralysie politique pour cause de présidentielle en novembre,
- + le terrorisme qui fragilise tout particulièrement les
économies de pays dits émergents,
C'est simple, solide car reposant sur des faits que chacun peut constater.
Il va y avoir un moment en France où la question du préalable posé par Hollande sur la courbe du chômage va devoir être regardé avec courage. Car dans ce contexte, même en sponsorisant la sortie de chômeurs des chiffres officiels par des manoeuvres diverses aux frais des contribuables, il faudra bien se poser une question simple : "est-ce possible qu'il se présente sans avoir respecté le critère qu'il a lui-même posé ?". Dans le climat actuel déjà très tendu, la violation d'un engagement parmi tant d'autres peut-elle être assumée devant l'opinion ? Pas sûr …
Parce que Soros, certes décrié, a au moins une qualité qu'on doit lui reconnaître : sa capacité d'analyse. Pour bien spéculer, il faut être capable de détecter les tendances. Et Soros ne spécule pas en épongeant ses pertes éventuelles par le produit des impôts … Une réalité qui lui donne quand même un meilleur crédit et une responsabilité plus solide. Il serait temps que le débat de fond sérieux sur cette réalité s'engage.
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