Denis Bonzy

L’âne lui le sait …

Kerviel

Pourquoi à un moment donné un système institutionnel est décrédibilisé, ridiculisé comme en France actuellement ? Parce que le bon sens populaire n'est plus dupe de la version officielle donnée par les institutions. C'est le cas pour "l'affaire Kerviel". Les "révélations téléphoniques" de ce jour rejoignent le bon sens populaire installé depuis longtemps. Comment une banque qui surveille à l'euro près le compte du moindre client obscur du fond de la province avec un outil informatique à la pointe des progrès pourrait-elle ignorer les placements de l'un de ses salariés pour un montant de … 5 milliards ? Il y a longtemps que l'opinion a jugé la Société générale et la justice avec elle …

Cela me rappelle une anecdote les plus truculentes que j'ai connues. Lors de l'inauguration d'une belle réalisation de l'Agence de l'Eau, le Maire d'Antibes me présente Louis Philibert. Ce Président de Conseil général a eu un parcours remarquable ayant débuté comme ouvrier agricole à 12 ans. A cette époque il fait des observations sur mon jeune âge et me dit qu'il a eu un


concurrent jeune lors d'une élection qui a été un concurrent difficile. Ce jeune concurrent venait lui donner des leçons sur tout et n'importe quoi au gré des réunions. Et un jour, lors d'une réunion, Philibert en a assez de recevoir des leçons de ce type. Il pose une question simple à son concurrent "... puisque vous êtes au courant de tout, savez-vous quand une ânesse est en chaleur … ?". Le concurrent se défausse, refuse de répondre. Philibert revient à l'assaut. Il repose la question. Son jeune concurrent renonce et répond non. Et alors Philibert porte l'assaut et prend l'assistance à témoin "regardez le, finalement il est plus bête qu'un âne parce que l'âne lui sait bien quand l'ânesse est en chaleur … ". L'élection était gagnée. Comme pour la Société Générale. Le jugement populaire a été rendu depuis bien longtemps déjà …

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