Un tournant est bien intervenu : celui enfin de l'échec de la crédulité. Etre crédule, c'est croire facilement, donner la confiance "à la légère". Et l'opinion n'est plus prête à croire facilement. Parce qu'elle a déjà été trop trompée. Et que sa sécurité intérieure c'est un sujet trop important pour accepter de l'être une fois de plus comme d'ordinaire.
Les faits :
– il faut relire le discours du Bourget le 22 janvier 2012 et comparer avec les faits. Pour relire le discours du Bourget, cliquer sur le lien suivant : discours.
La caricature des mots sans suite : la lutte contre la finance. Pas une action entreprise. Bien davantage, à peine élu, l'économie était confiée à un conseiller émanant de la … finance et qui aujourd'hui est passé à la case … Ministre !
– Rungis 27 décembre 2012 : "la courbe du chômage sera inversée en 2013". Là encore relire la déclaration : Rungis.
3 ans plus tard, la France bat les records de …. chômage.
Et la liste est longue des mots sans lendemain. On ne vit pas dans l'univers des mots mais dans l'univers des actes. Toutes les "guerres" annoncées par le pouvoir ont été perdues par lui. Pourquoi celle-là échapperait-elle à cette liste ?
Le discours du 16 novembre s'ajoute à
la liste des discours sans lendemain. C'est le principal échec de Hollande et de la classe politique actuelle : avoir cassé toute la confiance avec l'opinion qui juge sur maintenant les actes.
Hier, c'était une démonstration de plus des apparats futiles d'une vieille monarchie impuissante qui aurait pu économiser les dépenses mais qui ne pensait d'abord qu'aux apparences.
La seule promesse dont on peut être sûr qu'elle entrera dans les faits c'est l'augmentation des impôts puisque les mesures annoncées ne sont gagées par aucune économie et que le pacte de stabilité, autre "guerre" désormais abandonnée, a été officiellement abandonné hier. Il n'y a plus que certains médias à tenter d'organiser la mise en scène habituelle. Mais même chez eux, le ton n'y est plus. La fin des crédules est engagée. Et cette fois pour de bon. C'est probablement la meilleure façon de servir la mémoire des 200 morts et 300 blessés. Parce que si les mesures annoncées avaient été mises en oeuvre dans la foulée de janvier où le pouvoir proclamait déjà "plus jamais ça" aujourd'hui ces personnes seraient encore là. Tant de failles manifestes entre janvier et novembre. Et combien de failles analogues entre novembre et …….. ? : pour quels nouveaux mots alors ? Pendant combien de temps encore ?
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