La période actuelle restera marquée par le décrochage entre la version officielle souhaitée et la … réalité. C'est la caractéristiques n°1. C'est l'histoire d'une vieille nation qui veut toujours se regarder dans le miroir d'antan et avec des dirigeants qui ne parviennent plus à ne pas être victime d'une comédie du pouvoir qui n'intéresse plus personne.
4 exemples concrets :
1) la COP21 : en dehors de journalistes français qui servent le scénario de la présidence française, il est clair depuis longtemps que ce sera un échec. Les promesses sur la réduction des gaz à effet de serre, publiées par près de 160 États en vue de la COP, ne sont pas inscrites dans l’accord lui-même. Elles s’appellent d’ailleurs « contributions nationales volontaires », et surtout pas « engagements ». Même en ajoutant les perspectives, les 2° du réchauffement climatique sont largement dépassés. John Kerry ajoute une précision. Cet accord « ne sera certainement pas un traité […]. Il n’y aura pas d’objectifs de réduction juridiquement contraignants comme cela avait été le cas » pour le protocole de Kyoto de 1997, que les États-Unis avaient d’ailleurs refusé de ratifier, a expliqué John Kerry, dont le pays est le deuxième pollueur mondial après la Chine.
Le scénario du "sauveur de la planète" a du plomb dans l'aile.
2) Le FN : si les actuelles déclarations se vérifient, il va faire un score record historique. Pourquoi ? Parce que l'opinion n'en peut plus du cirque politique qui se déroule sous ses yeux. Qu'elle paye de plus en plus cher pour des résultats de moins en moins bons. D'où ce sentiment diffus qu'il n'y a plus "rien à perdre", que "ce ne peut pas être pire" …
3) Le rebond de la croissance :
à supposer que la croissance rebondisse (ce qui serait à vérifier), à quoi sert une croissance qui ne crée pas d'emplois ? Et si la croissance en France ne crée pas d'emplois pour quelles raisons ? Pas de réponse !
4) la crise de la presse papier en France : les derniers chiffres sont terribles avec des chutes de ventes vécues nulle part ailleurs. Qu'est qu'une démocratie quand son information n'est plus suivie ? Et pourquoi n'est-elle plus suivie ? Parce qu'elle est perçue comme du côté des pouvoirs et non pas du côté des citoyens. Une information "Marie Chantal" d'une superficialité étonnante en temps de crises.
Parce que là aussi les "éclaireurs de la pensée" sont perçus comme les membres d'un système qui n'est plus crédible, qui n'intéresse plus, qui se raconte des histoires …
L'ennemi n°1 de la période actuelle en France ce n'est pas le terrorisme, le racisme, le FN … mais la réalité. Une réalité que le système du pouvoir s'obstine à refuser de regarder en face précipitant tout le dispositif dans un vide irréel.
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