Hier soir lors de la remise des BFM Awards, chacun a pu constater que la vraie révolution était aujourd'hui faite par les entrepreneurs. Facebook et Twitter font davantage maintenant pour faire vivre au quotidien la communauté internationale que l'ONU. Et la liste des exemples serait longue.
Une société française récompensée hier va porter une révolution considérable : Sigfox (*). Son créneau : l'utilisation du réseau bas débit pour objets connectés. Pour bien connaître professionnellement les prestations de cette entreprise de Toulouse, c'est une véritable révolution dans de nombreux domaines. Elle participe actuellement au Congrès de Vienne sur la vie quotidienne où il lui est prêté d'effectuer une information importante.
Face aux objets connectés, je suis actuellement très surpris par la vague de rejet sur le thème de l'addiction à craindre. Pouvoir être informé ne suscite pas l'addiction. L'addiction naît de l'usage qui est fait d'une faculté, d'une liberté. Il vaut mieux saluer la liberté nouvelle que déjà s'inquiéter des abus éventuels.
Accéder à des données ne signifie pas être obligé de leur obéir. Cela signifie seulement pouvoir décider en totale connaissance de cause. C'est très
différent.
Une société comme Sigfox va révolutionner la collecte de données liées notamment à la consommation quotidienne. Cette entreprise toulousaine a mené une offre de marché en totale contradiction avec les contenus des concurrents. Elle a joué à fond la carte de la rupture dans l'offre : presque le contre-pied sur tout.
Je recommande de la suivre. C'est probablement l'une des plus belles valeurs à venir.
Elle incarne aussi la force d'espérer encore dans un pays comme la France qui peut compter sur des entrepreneurs aussi inventifs et sur une fonction publique de très grande qualité. Les deux vrais socles qui travaillent dans l'humilité.
Les agents de la fonction publique porte à bout de bras un Etat dont le centre de décision politique est frappé de nullité chronique.
Et les entrepreneurs continuent à montrer leur attachement à leur pays en y restant, en créant des emplois.
Ce sont les deux derniers socles des institutions françaises actuellement pour éviter un naufrage historique.
NB : * son créneau : l'Internet des objets : ce sont tous les appareils qui ne sont pas des ordinateurs, des smartphones ou des tablettes qui se connectent à Internet : frigos, fours connectés, montres connectées, bracelets, alarmes, détecteurs en tous genres, etc. L'intelligence de Sigfox est d'avoir inventé un protocole astucieux et peu consommateur d'énergie afin de faire communiquer tous ces objets. Et le marché est énorme. Selon le cabinet IDC, l'Internet des objets (ou IoT, internet of things) devrait peser 1 700 milliards de dollars en 2020. Au-delà des appareils portables pour le grand public, IDC voit un développement exponentiel avec les villes intelligentes (smart cities).
Denis Bonzy 
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