Une très belle démocratie (le Canada) vote aujourd'hui à l'issue de 78 jours de campagne officielle. Une belle campagne qui a permis une explication de fond notamment entre un programme dit conservateur mais qui est très libéral sur le fond dans la conception française (Stephen Harper) et un programme dit "libéral" mais qui est très social-démocrate dans la conception française (Justin Trudeau).
Les explications ont été sportives. Les quadrillages des terrains ont été intenses. Mais surtout les candidats avaient envie. Pour Justin Trudeau, l'aboutissement de 3 ans de campagnes électorales permanentes. 3 ans ! 3 ans à se déplacer avec
des distances fortes. Sa remontée dans les sondages a été considérée comme la récompense de l'envie de rencontres qu'il a manifestée. Sur tous les terrains.
On est loin de la politique française. Ici, les candidats qui retournent immédiatement sur Paris. La vraie explication s'éloigne du terrain et se limite aux plateaux TV de la capitale. Des mines tristes, agressives qui passent leur temps à se disputer et à disputer tout le monde. Les mêmes depuis 30 ans. Toujours les mêmes. Usés par les renoncements, par les désaveux, par les changements d'alliances. Mais toujours là comme si de rien n'était. Incapables de donner envie. Qu'est ce que la politique sans l'envie ? Une formalité administrative. Une obligation civique. Qui se précipite pour remplir une formalité ou une obligation ? De moins en moins de personnes. Bref, le résumé de la politique française.
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