Denis Bonzy

Pourquoi toujours demain plutôt que tout de suite ?

Basket et chaussure

En France, la politique avance avec le moteur du "ce sera demain". La dette publique diminuera mais … demain. La sécurité progressera mais … demain. L'opposition mènera les réformes qu'elle n'a pas faites quand hier elle était au pouvoir mais si elle revient au pouvoir … ce sera pour … demain. 

Rien ne se passe tout se suite dans la politique française. 

Or la vie c'est au présent. C'est dans le décalage des temps que la politique française se perd. Elle débat du passé. Elle parle au futur. Mais rien ne se vit au présent. C'est insupportable à la fin. 

C'est ce qui fait le décalage entre cette politique et la vie. L'économie vit au présent. C'est concret, immédiat. Si la politique ne se réconcilie pas avec le présent, le divorce va s'aggraver.

Un divorce qui impacte désormais la classe politique locale. Que fait-elle tout de suite donc pour le présent ? Rien. Elle se perd dans le partage des compétences, les alibis du "c'est pas moi c'est l'autre" … Jamais la classe politique n'est apparue aussi impuissante, résignée, fuyante, bref inutile.  Hier, la commission économie à

l'Assemblée Nationale recevait des entrepreneurs de start-up. Un député interroge sur quelle loi on pourrait imaginer pour faciliter la vie aux start-up, voilà ce qu'a répondu Céline Lazorthes (Leetchi) : "Si vous pouvez ne plus rien faire, à la limite ce serait mieux". Inquiétant mais tellement vrai.

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