C'est stupéfiant de voir l'entêtement des politiciens français à persévérer dans les attitudes qui creusent la crise. Les solutions sont pourtant simples, connues de longue date mais jamais appliquées :
1) La classe politique devait s'appliquer d'abord à elle-même l'exemplarité : faire des économies avant de les demander aux citoyens : rémunérations, avantages, privilèges, retraites … La classe politique a choisi le contraire : se protéger et imposer la rigueur aux autres,
2) Libérer la pensée donc la parole : en démocratie, c'est le vote qui salue la compétition et non pas la discipline de langage ou le copinage des désignations en cercles fermés. Morano peut dire ce qu'elle veut. Si une exagération est prononcée, les citoyens la sanctionneront. Les partis devraient être des lieux de diversité et non pas des moules d'uniformité. Donald Trump en France serait guillotiné. Aucun parti français n'accepte cette nouvelle donne.
3) Les militants devraient être les 1ers exigeants de la réforme des partis au lieu de se considérer comme les "embrigadés" voués qu'à dire oui, à applaudir et à critiquer systématiquement les autres". Plus le temps passe, plus les militants sont des "obscurantistes" voués à relayer et non pas à décider.
4) Vivre la bataille des actes et non pas celle
des mots éphémères : or en dehors des querelles sur les mots, qu'est-ce qui bouge sérieusement en France ? Rien. Ceux qui annoncent "partir à la retraite de la politique" reviennent même sur les plateaux la semaine d'après. En 30 ans, toujours les mêmes têtes, les mêmes querelles, les mêmes mots, les mêmes méthodes.
5) Faire vivre la liberté : hors en politique tout est verrouillé. Quand ce n'est pas le parti qui impose les éléments de langage, c'est la justice qui guette au coin de la rue avec un arsenal très complet pour sanctionner la "liberté d'expression". Puis ce sont les "écuries présidentielles" qui poussent leurs pions lors des listes pour les élections, ou les copains quand ce n'est pas les copines bien connues dans les "cercles étroits". Car maintenant, la politique se vit en couple formalisé ou pas. Sur ce point, la liste donnée par le Monde Magazine cette semaine est terrible chez les Verts.
Si la classe politique française veut battre des records de non-participation civique, qu'elle continue. Elle est sur le "bon chemin". Pas sûr que ce soit le chemin à suivre. Il devrait y avoir une pénalité sur les indemnités à venir en fonction du taux de participation aux votes donc sur la vraie représentativité des élus. Là peut-être que cela changerait ? Même pas sûr…
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