Le rêve chez l'être humain est au début de tout. On choisit une formation en rêvant au métier qu'elle est supposée assurer. On s'engage dans un 1er rendez-vous affectif en rêvant à la vie qu'il serait possible de vivre ensemble. On se bat professionnellement pour un marché en rêvant aux résultats qu'il peut ouvrir… Rêver c'est vivre par anticipation.
Actuellement, je suis surpris par le décalage qui peut exister entre la place du rêve en France et celle dans d'autres pays.
Le rêve n'est plus chez lui en France. C'est probablement l'un des sujets collectifs les plus graves. En France, tout parait compliqué, étriqué, voué au mauvais côté des choses ou des êtres humains quand ce n'est pas tout simplement … interdit.
Comment avancer dans cette ambiance ?
Prenons des exemples concrets ?
Sur le plan national, la politique est le terrain des vieux professionnels. Ils ont tout connu et ils sont toujours là. Pas une tête fraîche qui change les choses : autres projets, autres mots, autres méthodes …
En matière économique, les managers passent d'une entreprise à l'autre empochant des sommes considérables au départ comme à l'arrivée dans le nouveau point de chute. Mais des entrepreneurs qui ont défendu leurs couleurs, porter leur marque … : ils sont où ?
Sur le plan régional, qui peut citer un seul grand projet régional voué à changer les choses pour la région ? Impossible.
Sur le plan départemental, une alternance politique change quoi ? Rien.
Sur le plan de l'agglo, une Métropole qui se vante d'être référence FrenchTech n'est même pas capable de porter le haut débit Internet dans toute sa géographie ! Qu'en attendre d'autre dans ces conditions ?
Sur les plans municipaux, plus personne n'y comprend rien au qui fait quoi. Donc il ne se passe rien sauf quelques modifications anecdotiques en matière d'animations.
Tout est figé. Or le rêve, c'est le mouvement, l'espoir, "l'autre vie".
Une "autre vie" qui parait impossible en France, désormais capitale de
la morne linéarité de l'habitude : faire comme … hier.
Une ambiance qui est un terrible frein. Finalement actuellement en France il y a principalement deux familles d'habitants : ceux qui demandent et qui sont déçus de ne pas obtenir. Ceux qui ne demandent rien et qui sont déçus par définition puisqu'ils ne pourront rien obtenir. Dans ce contexte, le rêve n'est pas prêt d'être de retour. C'est un sujet qui mériterait d'être considérablement mieux considéré. Parce que finalement vivre de façon agréable n'est ce pas l'une des questions à traiter de façon prioritaire ?
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