Je suis actuellement très surpris par le décalage qui peut exister en France au sujet de Snapchat et Periscope. Alors même qu'il s'agit de deux vraies révolutions.
Pour Snapchat, son fondateur a eu une formule qui change tout pour expliquer et justifier sa logique d'effacement au bout de 24 heures : "maintenant, photographier c'est parler. On va pas stocker indéfiniment toutes les "paroles" que sont désormais les photos". Clair, net, sans appel et très juste.
Il y a un moment où le créateur d'une formule en rupture donne en quelques mots l'explication qui change le regard sur sa création. L'exemple le + célèbre, c'est la pulpe d'Orangina au fond des bouteilles quand elle est passée du statut "d'impuretés" à celui de "preuves d'authenticité du produit". Le regard avait changé. Les ventes aussi !
Pour Snapchat,
puisque photographier c'est en effet parler, combien de personnes auraient intérêt à ce que leurs photos ne soient pas dans un stock public éternel … Et c'est tellement + léger de "parler ainsi" sans se poser la question de la durée.
Pareil pour Periscope : qu'est ce qui est mieux que le direct comme socle de la vérité ? Rien. Pourquoi s'en remettre à une version courte filtrée par des intermédiaires de plus ou moins bonne foi quand il est possible de se faire son opinion en direct, sans intermédiaire et sans avoir à se déplacer ?
Le bon sens devrait assurer de beaux jours à ces deux dispositifs qui peinent à démarrer en France pour l'instant.
Denis Bonzy 
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