C'est curieux comme des choses les plus prévisibles prennent souvent un aspect d'inattendu lorsqu'elles se réalisent pour de bon. Le voyage d'Obama au Kenya aujourd'hui doit mettre en lumière la formidable mobilité de la démocratie américaine. L'élection du premier président métis américain était prévisible. Mais cette étape a été franchie dans une séquence temps très courte.
Quelques dates font référence :
– fin juillet 2004 : au Fleet Center à Boston, Obama fait l'un des meilleurs discours de la Convention. Pour avoir été présent en la circonstance, il a électrisé la salle dans des conditions irréelles.
– 2006 : il commence à faire le tour de "chauffe" pour la présidentielle. Mais alors, à peine élu Sénateur depuis 2 ans, des observateurs politiques ont même du mal à … prononcer son nom. Il est même questionné sur le fait qu'il "observe le terrain" pour le coup d'après 2008.
– Janvier 2007 : Obama annonce sa candidature et se lance dans une campagne novatrice, imaginative, gagnante.
– 2008 : Obama gagne la présidentielle et devient le 1er président métis de l'histoire de la démocratie américaine.
Quel mouvement !
C'est en comparant avec de telles évolutions que la France expose ses blocages politiques. 2017 est la confrontation entre des candidats qui :
– ont été des ex-présidents (Sarkozy et Hollande),
– un ex-premier ministre des années
… 90 (Juppé),
– la fille d'un ex-candidat des années 80 (Le Pen),
– l'ex ministre du PS des années 80 devenu le "révolté" du système qui … l'a nourri toute sa vie (Mélenchon).
Aux Etats-Unis, tout est devenu possible en 4 ans. En France, tout semble figé sur 30 ans.
Avec le choc de tels contrastes, il devrait quand même y avoir matière à s'interroger sur les raisons de tels blocages … ?
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