En 1999, Jacques Chirac avait "changé l'ambiance" en évoquant le 14 juillet la "cagnotte de Bercy". D'un seul coup le couvercle des revendications allait se lever et ce fut le cas. La Grèce, c'est pour Hollande l'équivalent de l'embarrassante cagnotte de Jospin. Puisque la France est capable de trouver 16 milliards supplémentaires pour "aider les grecs", comment expliquer qu'il n'y ait que la diète pour les … Français ?
Dans ces deux cas, ce sont des raisonnements faux, simplistes, trop réducteurs … mais l'opinion a changé en conséquence. Les français acceptent d'aider des "tiers" à la condition que leur propre table du banquet soit bien fournie. C'est une vieille réaction toujours appliquée. Quand la crise est là, leur "coeur" devient moins "partageux".
C'est ce que l'on est en train de vivre. Une nouvelle fois,
Hollande ne parvient pas à inscrire dans la durée le "succès" européen qu'il avait monté en épingle. Le PS s'écrase dans les sondages sur les régionales. Bientôt, il signerait pour le score de Rocard en 1994 (14 % !). Les médias tentent d'organiser la diversion autour des cris de JM Le Pen. Tout cela contribue à creuser le fossé entre les citoyens et la classe politique. C'est tout le jeu politique classique qui est refusé. C'est la révélation des derniers jours, ils peuvent promettre, le discours politique sonne creux, vide. La confiance est passée, perdue.
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