Denis Bonzy

La société peut-elle être désubérisée ?

Course femme

Non. L'attitude de la France face à Uber montre l'incapacité des pouvoirs publics à faire vivre le changement. Donc le changement s'imposera tout seul. Mais avant de s'imposer, il y aura un "temps mort" de décrochage par rapport aux pays modernes. Et un jour, le changement s'impose cassant toutes les digues.

C'est le déni des réalités qui s'est progressivement imposé dans la quasi totalité des domaines en France.

Le poids de la dette ? On parle de la Grèce et pas de la France.

Le chômage ? On compare les chiffres en France mais pas avec les pays voisins. 

Uber ? L'application fonctionnera partout et lors de la visite dans le pays qui se veut "la première destination mondiale", les touristes vont désactiver l'application pour s'en remettre aux taxis et à leurs mauvaises habitudes… ???

… : la liste est longue des décalages irresponsables. 

La société ne peut plus être "désubérisée". La tendance va même s'accélérer et s'amplifier notamment avec le support des objets connectés qui vont faciliter le processus d'informations et de commandes notamment. 

Seamless, FlyCleaners, Breather, Minibar, Sprig … : vont révolutionner les pratiques traditionnelles du commerce dans leurs segments concernés.

La tendance est double :

– en ligne,

– personnaliser ma demande.

Le vrai défi : l'individualisation de masse. Deux termes a priori incompatibles mais que les applications rendent compatibles.

Si la France reste à l'écart de cette tendance, elle s'isolera et accélérera l'exode de ses start-ups les plus prometteuses avec les conséquences qui en résulteront pour l'emploi en France. 

Dans cette nouvelle culture, la France a des start-ups très prometteuses qui sont dans la lignée de cette tendance :

MyBiodyBalance,

Makerbox,

Bandsquare,

Une Petite Mousse,

Une Petite Mousse juillet 2015

Vinify,

Pop in the City,

– …

Toutes ces entreprises révolutionnent la chaîne habituelle d'un métier. Et aucun métier n'est à l'écart de cette évolution : gastronomie, santé, tourisme, édition, culture …

Par conséquent, l'actuelle compréhension manifestée à l'égard des taxis est profondément injuste face aux autres professions et particulièrement irresponsable. C'est une pierre de plus dans le mur du déclassement qui est actuellement construit presque chaque jour par des décisions de l'ancien siècle prises au regard de considérations politiciennes de rapports de forces et non pas d'avenir collectif.

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