Hier soir, le match des Bleues a été un véritable plaisir. En plus de 2 heures, elles ont donné toutes les leçons du sport : des plus agréables aux plus tristes. Mais c'était une belle vision de la vie : des efforts, le respect d'une décision même si elle peut être contestée, un esprit d'équipe manifeste et surtout l'enthousiasme qui ouvre toutes les possibilités.
L'enthousiasme qui brille dans l'oeil en lui donnant la petite flamme qui peut être la promesse des plus beaux exploits.
On était loin hier soir de l'ambiance irrespirable des footeux professionnels qui dénaturent ce sport avec leurs comportements qui sont autant de … contre-exemples.
En une soirée, et dans des circonstances très particulières avec ce vendredi noir des attentats, le sport bien pratiqué montrait qu'il est une belle vision de la vie.
Il ne peut y avoir de vie en collectivité sans une vision partagée de la vie. C'est aujourd'hui le débat de fond qui fait défaut en France. Partageons-nous la même vision de la vie ?
La formule du "mieux vivre ensemble" est horrible. Ce ne peut être une fin en soi que de "vivre ensemble". Il n'est possible de "vivre ensemble" qu'à la condition de partager des objectifs communs, des règles de fonctionnement… Pourquoi faudrait-il "vivre ensemble" quand je n'entends pas partager la façon de vivre de certaines personnes et à quel titre m'imposeraient-elles leur vision de la vie ?
Le sport est aujourd'hui avec la vie économique le dernier espace où il est possible de mettre en oeuvre sa vision de la vie parce que ce sont les derniers vrais espaces de choix sans le collectivisme destructeur du "tout se vaut".
La politique est devenue un théâtre d'impuissance avec des professionnels qui ne pensent qu'à sauver leur peau lors de la prochaine élection en parlant aux électeurs comme les … électeurs. Le pire nivellement qui soit même quand il est dénoncé par les intéressés.
La culture en France cède à un bien penser ou à un culte de la bouffonnerie qui tournent à une forme de vulgarité éloignée de la création culturelle.
Les religions s'enfoncent dans des absolutismes en installant des sacrés qui offensent toute liberté de l'esprit.
Il reste donc le sport. Hier soir, ce fut une fête même dans la défaite non
méritée des Bleues.
Ou la découverte par l'image de territoires lointains que l'irresponsabilité internationale menace comme s'il pourrait suffire dans quelques décennies de se rendre sur une … planète B.
En France, dans des circonstances très particulières qui sont celles d'un naufrage par le refus de voir en face des faits d'une extrême gravité, le sport est actuellement le dernier espace d'une vision de la vie qui s'est réduite en peau de chagrin ces dernières années : sens des efforts, respect de l'individualité même dans le collectif, respect de règles claires …
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