Denis Bonzy

De si bons amis : le western et la monarchie

La polémique sur les billets d'avion de Valls montre bien le réel problème de la vie publique française. Elle n'a pas besoin de nouveaux partis ni de nouveaux noms pour des vieux partis. Elle a besoin de nouveaux leaders.

Des leaders qui ne soient pas prisonniers des vieilles coutumes et dont le droit de critiquer le système ne soit pas bridé par l'angoisse des mêmes pratiques passées.

Manuel Valls

En France actuellement, là est toute l'ambiguïté de l'interprétation sur Syriza, Podemos, Ciudadanos … Ces partis naissent et progressent parce qu'ils ont des leaders neufs qui boostent le parti. Qui changent les pratiques. Qui bougent l'ancien système. Ce n'est pas le nouveau parti qui fait naître le leader. Mais le nouveau leader qui fait naître le parti.

En France, par la professionnalisation sans précédent de la politique, ils sont tous du système. Donc la France n'a pas de nouveau leader.

En France maintenant, la politique c'est le jeu du western et de la monarchie.

Dans l'opposition, c'est le western : le tir à vue. Le système est attaqué de


toutes parts. Rien ne trouve grâce.

Mais aussitôt au pouvoir, la monarchie retrouve sa place. La Cour est avancée. Les nominations sont projetées au fait du Prince. Même les huissiers sont les valets de la modernité : ils tiennent les parapluies, ouvrent les portes des voitures, parfois même portent les dossiers …

Et à l'occasion d'un fait divers, l'opinion découvre que finalement les opposants irréductibles étaient de si bons amis, partageant fautes et mensonges.

C'est cette image là qui emportera le système parce que sous cet angle, le citoyen a vraiment le sentiment d'être le "couillon" de tous les côtés.

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