David Cameron est en train de donner une vraie leçon de politique à la vieille Europe engluée dans des compromis permanents.
Il rappelle trois valeurs fondamentales dans la confiance démocratique :
1) Un engagement électoral est fait pour être appliqué. Plus cet engagement est important, plus il doit être appliqué rapidement. C'est la seule façon pour respecter et pour faire vivre la citoyenneté,
2) Une politique doit reposer sur une vision. Et cette vision n'est pas le compromis des petits accords où chacun va y retrouver ses égoïsmes.
3) Cette vision doit aussi comprendre des non. Le non c'est la plus belle affirmation de soi. Le non c'est l'affirmation des ruptures nécessaires. Pourquoi la politique va mal en France : parce qu'elle manque de ruptures. Quand le PS est au pouvoir, il fait la politique de l'UMP parfois même davantage comme Macron en économie. Et quand l'UMP est au pouvoir, elle fait une politique que le PS ne désavouerait pas dans certains domaines. Le Gouvernement Fillon a connu d'ailleurs un nombre considérable de socialistes : Jouyet, Kouchner … La mission sur le "grand emprunt" confiée à … Michel Rocard …
L'opinion a besoin de ruptures claires. Faute de lui donner, elle les
recherche alors encore davantage à l'extrême.
En 2020, Grenoble sera d'ailleurs l'un des exemples de ce besoin de clarté. Les Verts y perdent actuellement leur identité en co-gérant la Métro avec le PS et en refusant d'appliquer leurs vraies ruptures promises. La leçon de "l'autre gauche" évaporée sera lourde. C'est d'ailleurs un pari qui est actuellement le seul éclairage cohérent dans des arbitrages d'Etat y compris face à l'insécurité locale croissante.
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