Chaque 27 avril, il est de bon ton en France de commémorer l'anniversaire de l'abolition de l'esclavage. Mais l'esclavage a-t-il bien été aboli ? Bien sûr que non. C'est même probablement l'activité qui connaît la plus forte progression ces dernières années.
Qu'est ce que l'esclavage ? C'est le fait qu'un individu privé de sa liberté devienne exploitable par un autre individu dans des conditions qui le rapprochent de la situation d'un objet.
A ma connaissance, rarement la société n'a été aussi violente au point de multiplier "ses" esclaves bien au-delà de ses pratiques traditionnelles.
La crise de 2008 a été une étape décisive dans
l'irresponsabilité des grandes puissances économiques privées : banques, grande distribution, multinationales …
La mondialisation opère un nivellement matériel indiscutable. Elle fragilise les producteurs indépendants de petite et moyenne taille dans des conditions inédites.
Même dans la sphère publique, rarement la décision n'a été aussi défavorable à l'individualité au- delà de la cérémonie trompeuse sur les mots. D'ailleurs, il suffit qu'un mot passe à la mode pour être sûr qu'il cache le … contraire dans la réalité. Ce fut ainsi des mots "participation" et "citoyen" ces dernières années.
Aujourd'hui, ce sont donc les conditions nouvelles de l'esclavage qui doivent être célébrées pour être dénoncées et non pas une pseudo-disparition en trompe l'oeil d'une pratique toujours plus violente.
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