L'actuel débat sur les hausses fiscales montre, si besoin était, l'artificialité des frontières traditionnelles entre progressistes et conservateurs. Sont actuellement conservateurs (PS, UMP …), ceux qui considèrent que la hausse fiscale permanente est une fatalité : l'Etat baisse ses dotations donc le mistigri est transféré par des Communes aux contribuables locaux !
Ils sont toujours à la recherche de la taxe supplémentaire.
Dans les circonstances actuelles, les vrais révolutionnaires sont ceux qui s'engagent fortement dans quatre directions nouvelles :
1) Préserver les services publics fondamentaux tout en diminuant la pression fiscale : une Commune mène cette démarche : Bourg-lès-Valence. Elle a décidé dès 2014 de baisser de 2% les taux d'imposition des 3 taxes communales ( taxe d'habitation, taxe foncière sur le bâti et taxe foncière sur le non bâti ). Pour 2015, le Conseil Municipal de Bourg-lès-Valence vient de voter une nouvelle baisse des taux d'imposition communaux de 2%. Deux baisses significatives sur deux années de suite dans le calme, dans la concertation et avec une augmentation significative des services d'animations.
2) Accepter de parler vrai : c'est actuellement stupéfiant de voir l'impact de ce discours mensonger selon lequel maintenir les taux d'imposition serait ne pas augmenter les impôts. Maintenir les taux, c'est engranger l'augmentation annuelle des bases. C'est donc augmenter les impôts.
3) Casser la pseudo fatalité d'une administration locale toujours plus nombreuse : les intercommunalités ont récupéré des
compétences des Communes. Elles ont créé une administration de plus. Dans le même temps, avec moins de compétences, les Communes ont augmenté leurs effectifs et leurs impôts.
4) Gérer les collectivités publiques comme si les prélèvements n'étaient plus une variable d'ajustement : pour les foyers ou les entreprises, ce ne sont pas les recettes qui s'adaptent aux dépenses. Mais les dépenses qui s'adaptent aux recettes. La vraie révolution, c'est que l'obligation des foyers ou des entreprises s'applique aux collectivités publiques.
Celles et ceux qui mènent ces ruptures nécessaires sont de vrais progressistes. Les autres sont des conservateurs rétrogrades perdus dans des repères voués aux échecs à terme. Le problème de la France, c'est qu'elle manque beaucoup de révolutionnaires !
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