Dans certaines circonstances, la politique porte une part de tragédie. Cette part de tragédie c'est la lutte entre la part de cerveau et la la part de marché. La candidature d'Hillary Clinton hier en est une illustration caricaturale.
La part de cerveau de ses experts a bien analysé les besoins de la situation : faire peuple, s'adresser aux classes moyennes, humilité, nouvelles technologies … Tous les mots clefs du moment conduisent au clip vidéo bien réalisé.
Mais la part de cerveau a oublié la part de marché. Ces valeurs là ne sont pas la part de marché d'Hillary Clinton. Et quelques images ne modifieront pas les opinions de ceux qui comptent : les non-militants.
Pour les non militants, toute la part de marché d'Hillary Clinton est à l'opposé des valeurs identifiées par la part de cerveau de ses experts.
Comment une ex First Lady peut-elle faire … peuple ?
Comment une personne aux conférences payées
300 000 dollars peut-elle comprendre les fins de mois de la classe moyenne ?
Comment une personne qui depuis 30 ans incarne l'autoritarisme peut-elle d'un coup avoir l'humilité de l'écoute ?
Comment une personne qui a expliqué ne pas connaître le fonctionnement des serveurs et des règles de base des courriels (Emailgate) peut-elle maintenant apparaître comme la "grand – mère connectée" ?
…
Il y a un moment où les décrochages sont tels que la communication prend les citoyens pour des "consogobeurs" : prêts à gober n'importe quoi. Cette étape est probablement passée. Heureusement.
Denis Bonzy 
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