Depuis dimanche soir, c'est le retour en force de la mode dangereuse des ravis de la crèche. Valls tient la corde avec une déclaration hier sur BFM qui bat tous les records : "les français veulent que je reste à mon poste".
A ce niveau, la compétition devient difficile. Et pourtant, il y a d'autres compétiteurs qui restent en course. Tous ceux qui cachent la réalité des scores de dimanche pour fonder la "confiance" sur des bases fausses.
L'absurdité consiste à faire et à refaire toujours la même chose en espérant que le résultat sera différent. C'est ce qui se passe en France depuis 2002 tout particulièrement. Pas une présidentielle sans que le score ne soit instrumentalisé pour l'éloigner de sa vraie signification. Cette mode venue du haut a contaminé tout le processus électoral français.
Idem pour mars 2015. Un refus de gauche par la … gauche ne vaut pas un désir de droite par … tout le monde.
Car les 22 et 29 mars, c'est d'abord le refus de gauche par la gauche qui a conduit aux scores enregistrés : élimination par la division puis victoire par le refus du FN.
Les Verts et le Parti de Gauche voulaient casser l'appareil PS pour fonder leurs rapports de forces sur de nouvelles bases.
Ils ont réussi.
Ce qui est grave, ce n'est pas ce succès mais
le fait que la classe politique consacre l'essentiel de son énergie à des jeux politiciens de la IV ème République. Les partis ont repris toutes leurs mauvaises habitudes.
Ils se moquent de l'abstention croissante puisque seul compte le fait d'être élu. Pour eux, être élu par 60 % d'exprimés ou 25 % d'exprimés, l'indemnité à venir reste la même.
Donc, à leurs yeux, l'abstention ne compte pas.
De même pour un fait démocratique irréel : l'un des 3 plus importants partis de France dans les urnes n'a pas de représentation à hauteur de cette réalité. Quelle démocratie peut accepter ce décalage ?
Par le nombre et par l'ampleur des dysfonctionnements, c'est tout un régime politique qui est en crise permanente. Il ne fonctionne plus. Mais les "ravis de la crèche" s'occupent seulement de leurs sorts personnels donc rien ne va changer. C'est parti pour le prochain tour de manège : mêmes causes = mêmes effets.
Une irresponsabilité historique de la classe politique en place.
L'orage de la colère populaire s'arme de plus en plus mais tout est organisé pour ne pas le voir.
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