Hier, TF1 a consacré un reportage à Kevin Systrom d'Instagram.
Jamais une question de fond : comment une entreprise peut-elle vivre durablement sans rentabilité ?
Et dans la foulée, comment une valorisation peut-elle être calculée pour une entreprise qui dégage des recettes marginales et qui est largement déficitaire en permanence ?
Jusqu'en 2 000, les valorisations répondaient à des critères techniques strictes. La première vague d'introductions de valeurs Internet a bousculé ces repères : Artprice, Auféminin.com … Artprice avait créé le "scandale" en étant valorisé 18 fois les bénéfices prévisionnels à n + 2. Du jamais vu.
Actuellement, autour des valeurs Internet, ce sont
de règles nouvelles de valorisation qui ont vu le jour : la place de marché, l'audience d'une marque …
C'est une logique entièrement nouvelle qui a vu le jour si bien que des marques qui n'ont jamais gagné de l'argent sont valorisées à des montants considérables.
C'est une nouvelle donne majeure. Mais il demeure très difficile d'indiquer avec précision s'il s'agit d'un tournant durable.
Quelle économie peut vivre avec des pertes permanentes renflouée en perspective de résultats toujours à venir ?
A quel moment, cette "bulle" peut-elle éclater ? Pour quelles causes ?
C'est l'équivalent pour l'économie numérique du phénomène de titrisation à l'immobilier. Un "économiquement correct" se serait-il installé comme le "politiquement correct" qui bride tant de questions de bon sens ?
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