L'accélération du décrochage entre les avancées de territoires performants et l'immobilisme de territoires figés produit des effets de plus en plus contrastés.
En ce moment, Montréal planifie et lance le concours pour recouvrir une partie de l'autoroute Ville-Marie tandis qu'à Grenoble depuis 10 ans on débat de l'aménagement d'un carrefour (le Rondeau) selon des modalités toujours … indéfinies.
Hier dans la soirée, je prenais connaissance du programme d'une candidate aux cantonales (Brigitte Périllié). D'abord son programme détaillé a le mérite d'exister. Pour le moment, c'est le seul aussi précis à avoir été diffusé. Mais quel constat d'immobilisme. Pourquoi voter pour elle ? Pour qu'elle fasse dans les prochaines années, tout ce qu'elle n'a pas été capable de faire hier pendant 12 ans. C'est irréel que cette accoutumance à l'immobilisme.
Pendant mes deux mandats sur ce territoire du sud de l'agglomération grenobloise, nous avions restructuré les collèges du secteur : 2 constructions et deux restructurations.
Création de quatre nouveaux groupes scolaires : St Paul de Varces, Vif, Le Gua, Varces.
Création de la MAPAD de Vif.
Création du nouveau pont du Gua … Bref, le canton avait bougé. L'un des rares dossiers à avoir été lancé mais
pas concrétisé pendant ces 12 années avait été le Musée Champollion à Vif.
14 ans plus tard, il est toujours promis à … l'ouverture prochaine.
Pourquoi ces décalages ?
1) Parce que les citoyens français acceptent d'être trop prisonniers de clivages nationaux. C'est la prime à l'étiquette et pas aux compétences ni aux réalisations. La citoyenneté perd en qualité par obscurantisme militant.
2) Parce que le contrat démocratique n'existe plus. Combien de candidats proposent de vrais programmes en dehors de banalités et de généralités ? Trop de candidats sans programme sérieux.
3) Parce que le fonctionnement courant dévore tout le produit des impôts et qu'investir devient l'exception.
Avec ces trois décalages, le décrochage de la France s'aggrave dans un climat de violence d'expressions et de banalisation inquiétante d'une nullité de vie publique qui suscite un désintérêt légitime.
Tant que des inversions radicales de ces tendances de l'immobilisme n'interviendront pas, la vie publique française s'agitera dans la seule écume des mots.
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