C'est l'un des livres récents les plus intéressants à lire : l'apologie de la punition. Le politiquement correct a installé une culture du linéaire (tout se vaut) et de l'émotion éphémère qui vont à l'encontre de toute intelligence collective.
La place de la punition doit être repensée pour donner la place à la responsabilité et à la réparation que ces deux valeurs fondamentales n'auraient jamais dû perdre.
C'est très inquiétant de constater que les livres qui posent des questions de fond sont aussi marginalisés par les médias qui font des focus que sur des livres de sexe, de gastronomie ou de "confidences spectaculaires au-dessous de la ceinture".
A force de suivre les audiences dans
ce qu'elles ont de plus prévisible et malsain, c'est la négation de tout débat de fond.
Dernièrement, sur le plan local, en dehors de l'article d'Eve Moulinier dans le DL, j'ai été stupéfait par la faiblesse du traitement médiatique local du livre de Pierre de Villard qui pose d'excellentes questions de fond. Qu'un politique ait le courage et le talent pour écrire un livre, c'est une sélection que beaucoup d'actuels candidats à des élections locales n'ont pas à voir le niveau de la vacuité des propositions.
Cet affaiblissement collectif dans la réflexion est d'une tristesse consternante. Le livre d'Emmanuel Jaffelin tranche avec cette morne plaine actuelle. Quel oxygène !
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